En découvrant l’architecture d’aujourd’hui, vous visitez le patrimoine de demain : telle est l’invitation que je vous ai faite, pour ces 32e Journées européennes du patrimoine.
Chaque année, ces journées sont l’occasion de découvrir les œuvres, les monuments et les jardins que les générations précédentes nous ont légués, que nous avons su préserver et mettre en valeur au fil du temps. Et chaque année, ces journées sont un succès, car dans le patrimoine, chacun voit à raison une part de sa propre histoire. Cette année encore, 17 000 lieux seront ouverts au public, en Outre-Mer comme en Métropole.
Mais cette année sera singulière. L’édition 2015, au-delà de ces ouvertures très attendues, met en effet à l’honneur le patrimoine en train de se faire : les créations architecturales et paysagères de ces quinze dernières années.
Alors le XXIe siècle, déjà patrimonial ? La vitalité architecturale de notre époque ne fait guère de doute, et le Ministère de la Culture et de la Communication est d’ailleurs aux côtés des créateurs du présent : c’est la vocation de la Stratégie Nationale pour l’Architecture que j’ai souhaité initier cette année. À l’heure de la COP21, la question environnementale sera elle aussi au cœur de ces journées, comme elle est d’ailleurs au cœur de la réflexion architecturale et paysagère de notre époque.
Ce qui restera en revanche de ce siècle naissant fera sans doute l’objet de débats passionnés pour les générations qui nous succéderont : depuis que la nécessité de préserver le bien commun s’est imposée, ce qui doit faire partie de l’héritage n’a de cesse d’être interrogé.
Pour autant, ce que nous transmettrons se prépare dès aujourd’hui. Dans cet héritage, la création contemporaine a toute sa place : c’est l’objet du projet de loi pour la liberté de création, l’architecture et le patrimoine que j’ai présenté cet été, et dont le Parlement débattra cette année.
Cet héritage, chacun est aussi invité à le reconnaître et à le distinguer, au cours de ces journées : l’avenir du patrimoine est une question qui nous concerne tous, et en particulier les jeunes, qu’ils en soient aujourd’hui les concepteurs, les constructeurs ou les usagers.
Que ces Journées européennes du patrimoine soient donc pour chacun de vous l’occasion de vous émerveiller, et de songer à ce qui émerveillera, demain, nos enfants et nos petits-enfants.
Fleur PELLERIN
Ministre de la Culture et de la Communication
En lisant ces quelques lignes de notre très chère ministre chargée de tout ce qui a influé ma vie active et qui influe encore ma vie de retraité... mes recherches en somme, mes passions... je ne peux qu'acquiescer en faveur de cette démarche qui se démène à retracer et faire revivre les origines et le développement de notre territoire qui est et doit rester notre patrimoine. Je remercie toutes celles et ceux qui ont contribué, en ces deux très riches journées, à nous accueillir, à moindre coût, en consacrant ce précieux temps à la présentation de notre histoire et, en répondant à toutes les questions des visiteurs, quelque peu hirsutes (je parle pour moi), dans l'immense domaine légué par Rome.
Nous remercions tout particulièrement les personnes accueillantes sur les sites suivants : le site et le Musée gallo-romain sur la colline de Fourvière (Théâtre, Odéon...) à Lyon ; l'Amphithéâtre des Trois Gaules à Lyon ; le site de l'aqueduc de Gier à Chaponost ; le Musée des Beaux-Arts de Lyon ; le site et Musée gallo-romain de Saint-Romain-en-Gal ; les sites du Théâtre antique, du Temple d'Auguste et de Livie, du Jardin de Cybèle, du Musée lapidaire, du Musée des Beaux-Arts à Vienne ; le site de l'Arc de Triomphe et celui du Théâtre antique à Orange.
Merci encore à vous tous pour cette superbe fin de semaine et,
merci à vous Madame la Ministre...
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