Lors de la recherche d'une voie antique, il est nécessaire de tenir compte de nombreux paramètres et le plus important d'entre eux est, bien sûr, la reconnaissance sur le terrain. A cela peut s'ajouter l'étude des compoix, des cadastres et des photos aériennes. Un autre indice dont on peut tenir compte est l'hodonyme (du grec hodos : itinéraire), pour conforter une hypothèse, par exemple.
A l'époque gallo-romaine, les noms de lieux sont essentiellement basés sur les bornes milliaires : Quart pour le quatrième milliaire, Quint pour le cinquième, Sixte pour le sixième, Septime pour le septième...etc...
C'est au Moyen-Age que la plupart sont apparus, ainsi l'estrade, estra ou estrée dérive du latin via strata : la chaussée sur laquelle on a étalé un revêtement. La via calciata, la voie foulée aux pieds (calx) est devenue chaussée ou caussade. Les cols et défilés sont devenus pas et pertus. Comme ils étaient souvent difficiles à franchir, ils s'appelaient plutôt malpas et malpertus. Les pendaisons des condamnés sur le bord des chemins nous a donné les justices, potences, fourches. Les établissements religieux où l'on hébergeait malades et pélerins nous ont donné Madeleine, Malautières, Mas Dieu.
Les voyageurs du Moyen-Age s'arrêtaient dans les tavernes *, les logis **, les auberges ***, et les hostelleries ****(nos quatre étoiles modernes)...
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