Certaines parties de la cavea sont encore authentiques et sont restées "in situ" comme, par exemple, cette inscription sur une des pierres du troisième rang "EQ GIII" (EQUITUM GRADUS TRES) qui nous rappelle la répartition hiérarchique du public sur les gradins. En effet, les places au troisième rang étaient réservées aux chevaliers.
Photos : Gradins du théâtre antique (Orange - Vaucluse)
La façade extérieure, ou postscænium, est longue de 103 mètres et haute de 37 et possède encore son élévation d'origine. Louis XIV, lors de sa visite à Orange, la qualifiait de "Plus belle muraille de mon royaume".
Inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO, le théâtre antique d'Orange demeure, encore aujourd'hui, l'un des plus beaux témoignages de la Rome antique.
C'est en poursuivant la réhabilitation du centre ville que les maisons situées entre les rues de l'Argenterie et des Chaudronniers ont été détruites. S'agissant du centre historique, des fouilles sont aussitôt entreprises. Quelle n'a pas été la surprise des archéologues de mettre au jour deux murs rayonnants parés d'un très bel Opus Vittatum. Il s'agit très certainement d'un monument de spectacle... Peut-être bien le théâtre gallo-romain de la ville, initialement positionné entre la rue de la Tible et la Via Domitia.
Photos : Vestiges gallo-romains de l'Îlot des Chaudronniers (Béziers - Hérault)
Situé au sud de la ville, tout contre la Via Domitia, il reste aujourd'hui l'un des rares monuments de la ville antique dont les vestiges sont encore partiellement visibles. Adossé en partie à la colline, il pouvait accueillir près de 15000 spectateurs. Abandonné vers le IIIème siècle de notre ère, il se transforme en carrière avant d'être occupé, peu à peu, par des habitations, au tout début du Moyen-Âge.
De gauche à droite : La base du Podium qui séparait l'Arena de la Cavea ; Une partie de la galerie découverte ; Détail de la galerie parée en Opus Vittatum ; Les structures de la Cavea ; La galerie et une partie des gradins encore visibles ; La galerie recouverte par les habitations du Moyen-Âge.
Photos : Vestiges de l'amphithéâtre gallo-romain (Béziers - Hérault)
Comme c'est le cas pour les théâtres de Fourvière et d'Orange, c'est la configuration du terrain qui détermina le choix de son emplacement. Le théâtre, dont la cavea est adossée à la colline de Pipet, était dominé par un espace cultuel, visible de très loin. D'une capacité de près de 13000 places, il comptait parmi les plus grands théâtres de la Gaule romaine.
Les éléments d'origine, découverts sur place, dénotent d'une très grande richesse architecturale. Certains sont encore "in situ" comme une partie des gradins de la cavea, quelques marches de vomitorium, une partie du mur du podium sur lequel s'appuie un banc, certainement réservé à l'élite de la société, ou encore une grande partie de la base du mur de scène ainsi que le pavement, en opus sectile, de l'orchestra.
Photos : Théâtre antique de Vienne (Vienne - Isère)
Ce monument intègre le sanctuaire fédéral des Trois Gaules dédié, depuis l'an 12 avant notre ère, au culte de Rome et d'Auguste. C'est en ces lieux que se réunissaient, le 1er août de chaque année, pour la fête de Lug, les délégués des 60 tribus gauloises d'Aquitaine, de Belgique et de Lyonnaise.
C'est sous le règne de Tibère qu'a lieu la construction de l'amphithéâtre, comme en témoigne cette inscription dédicatoire. Celle-ci nous révèle que le grand prêtre Caius Iulius Rufus, à l'aide de ses propres deniers, entreprit la construction d'un amphithéâtre comprenant un podium.
Puis, agrandi en 120 de notre ère, sous Hadrien, sa capacité d'accueil avoisinait les vingt mille places. De nombreuses parties sont encore visibles comme, ici, le canal et le mur du podium qui séparait l'arena (l’arène) de la cavea (les gradins).
Photos : Vue d'ensemble de l'Amphithéâtre des Trois Gaules et vestiges encore visibles - Colline de la Croix-Rousse ;
Titulus dédicatoire de l'amphithéâtre - Musée gallo-romain de la colline de Fourvière (Lyon - Rhône)
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