Auguste (Empereur romain de 27 av. J.-C. à 14 ap. J.-C.) porte ici la couronne civique, constituée de feuilles de chêne. Celle-ci lui avait été décernée par le Sénat, en 27 av. J.-C., pour avoir rétabli la paix.
Photos : Musée de Saint-Raymond - Fouilles du site archéologique de Chiragan (Toulouse - Haute-Garonne)
"Dans le parc de Sauvian encore est une borne milliaire ; elle fut tirée d'une vigne appartenant à la famille Alengry de cette commune, et située au tènement de la Croix de Fer, à 200 mètres environ de distance du lieu où fut trouvé le tombeau de Julia Eutychia ; elle était sur la limite de cette propriété particulière, au point d'embranchement de trois chemins vicinaux appelés de la Bestoule, de Saint-Lairés et du Thou ; à cette place, l'essieu des charrettes dégrada les premières lignes de l'inscription qu'elle porte.
Ce fut, d'une pierre commune, à 1 mètre 379 millimètres de hauteur et un peu plus que 2 mètres de circonférence. La partie supérieure de l'axe est percée d'un trou rond, de 162 millimètres de profondeur, dans lequel avait été plantée une petite croix de bois ; dans la partie inférieure, un trou carré, ayant 90 millimètres de profondeur et 150 millimètres d'ouverture, ferait présumer que cette base s'adaptait à un socle ou à une autre partie de fut. Voici l'inscription, telle qu'elle subsiste :
........DIVS CAESAR
.........IANIC. PONTIF.
MAXIMUS. TRIB. POTEST.
VIII IMPERATOR XIII. PP.
COS IIII .. NSOR REFECIT.
Avec ces mots, en consultant d'ailleurs les documents historiques et d'autres inscriptions qui ont trait au même Empereur, il est aisé de compléter celle-ci et de lire : "Tiberius Claudius Caesar, Augustus Germanicus, Pontifex maximus, Tribunitia potestate VIII, Imperator XIII, Pater patriae, Consul IIII, censor refecit".
Cette inscription ne porte pas de numéro ou chiffre énonciatif de la distance entre le lieu où la borne avait été posée et celui qui était le point de départ de la route, ...
... La colonne itinéraire de Sauvian, le Salvianus du moyen âge et sans doute de l'ère Gallo-Romaine, indique qu'il a existé dans son voisinage une voie antique qui devait mettre en communication Agde et Narbonne, et par un embranchement la première de ces deux villes avec Béziers. Sauvian est peu distant de Sérignan où sont quelques vestiges d'un pont sur l'Orb, lequel faisait partie de cette voie rapprochée de la mer et indépendante de celle qui, plus avancée dans les terres, reliait Béziers à Narbonne par le pont Sepme (Pons Septimus) jeté sur les marais de Capestang. L'emplacement de la première des deux voies ne peut être fixé avec certitude au lieu même où la borne a été trouvée, parce que cette borne est en état de fragment, ce qui ferait supposer qu'elle y a été portée d'un autre point qui cependant devait être peu éloigné."
Extrait du Bulletin de la Société Archéologique de Béziers de M. Ernest SABATIER (Tome Quatrième - 1841)
Il est difficile, aujourd'hui, d'affirmer avec certitude la raison de la présence de ces deux piliers au beau milieu des vignes de la campagne causseranaise. L'hypothèse de tours trophées, commémorant une victoire romaine dans la vallée de l'Orb, a longtemps fleuri dans les esprits locaux. Mais ces piliers, parés en opus vittatum et de très belle facture, soutenaient plutôt un aqueduc construit pour alimenter en eau un ensemble d'habitations situé, à l'époque, à l'emplacement actuel de la commune de Causses et Veyran.
Mais, bien sûr, il ne s'agit là que d'une hypothèse...
Un troisième pilier est couché dans les vignes, de l'autre côté de la route (D19) et il y en aurait un quatrième sous cette dernière.
Photos : Les tours romaines de Causses et Veyran (Hérault).
"À trois heures de marche de Béziers, dans le terroir de la commune de Causses et Veyran, au tènement dit des Piales (pilae), et là où la plaine du même nom est resserrée, vers le couchant, par les pentes de deux hauteurs opposées, on aperçoit deux tourelles ou piles rondes, A B, endommagées par quelques arrachements. Une troisième, C, avait été, lorsque je l'ai vue, réduite à deux mètres hors de terre, pour empierrer le chemin qui est au dessous ; je l'ai fait entièrement détruire pour la fouiller ; il ne reste d'une quatrième que deux segments qui gisent au milieu des broussailles sur le penchant d'un monticule, au Nord-Ouest. Ces tours s'alignaient dans la direction du Nord-Ouest au Sud-Ouest. On avait observé pour leur emplacement des distances à-peu-près égales de l'une à l'autre, de 67, 68 et 69 mètres ; leur circonférence était à-peu-près la même ; celle de la tour A est de 6 mètres 75 centimètres et celle de la tour B de 7 mètres 42 centimètres ; leur hauteur est de près de 5 mètres au dessus du sol actuel, mais elle a été plus grande, les fouilles opérées à la tour C ayant montré qu'elle y était enfouie de près de 2 mètres ; les détritus végétaux, les eaux pluviales chariant la terre des collines, ont exhaussé la plaine de Causses. À un mètre de la base de cette tour, et presque à fleur de terre, était un cordon de pierre ayant 6 décimètres de saillie, surmonté, à 38 centimètres d'intervalle, d'une autre assise pareille.
La construction de ces monuments est en petit appareil allongé, de 81 ou 108 millimètres de hauteur sur une largeur qui varie de 108 à 135 et 162 millimètres, mélangé de pièces d'appareil moyen de 108 millimètres de hauteur sur 216 et 243 millimètres de largeur. Partie de ces pierres de revètement, engagée dans l'intérieur de la maçonnerie est de forme pyramidale, et cet intérieur est en blocage à bain de ciment ; les couches de ce ciment entre les pièces d'appareil ont une certaine épaisseur. La seule pierre employée est du calcaire, matière qui abonde aux environs des Causses.
Les tours de Causses sont des monuments d'une haute antiquité. Les pierres de deux appareils qu'on y voit mélangées par assises annoncent un mode propre aux constructions antérieures au bas empire. À cette dernière époque on employait des fragments de toutes mesures et l'éxécution était généralement négligée ; en outre, les murs bâtis suivant la meilleure méthode des anciens avaient, comme les tours de Causses, leurs parements formés de pierres ou briques triangulaires, dont la pointe entrant dans l'épaisseur de la maçonnerie, se liait avec le blocage qui en remplissait le milieu.
La forme de ces tours a fait penser qu'elles sont des tombeaux. Chez les romains les sépulcres ressemblaient à des tours, tels à Rome les mausolées d'Auguste, de Sévère,..."
Extrait du Bulletin de la Société Archéologique de Béziers de M. Ernest SABATIER (Tome Quatrième - 1841)
L'opus quadratum est une technique de construction utilisant des blocs de pierre de taille, de forme parallélépipédique. Ces blocs, généralement assemblés sans mortier, sont superposés en assises horizontales et reliés entre eux par des agrafes en bois ou en métal (queue d'aronde).
Lorsque les éléments sont de taille identique, comme ici, on parle d'opus quadratum isodome.
Nous pouvons déceler ici quelques exemples, encore intacts, des techniques employées : Au centre, deux emplacements de queues d'aronde assuraient la liaison entre les blocs. À l'angle inférieur droit, un trou de louve trapézoïdale qui facilitait la préhension du bloc lors de son déplacement. Les autres petites cavités servaient, très certainement, d'appui aux pinces articulées, lors de la mise en place du rang supérieur.
Détail d'une queue d'aronde.
Photos : Site archéologique de Panissars (Pyrénées-Orientales).
Datant du début du Ier siècle avant J.-C., la colonie de Mariana a été fondée par le général romain Marius, qui lui donna son nom.
Au IIème et IIIème siècle de notre ère, la ville s'étendait sur une trentaine d'hectares et était protégée par une enceinte.
Les vestiges antiques, encore visibles aujourd'hui, concernent un quartier commerçant organisé le long d'une voie à portiques, orientée d'Est en Ouest.
Photos : Site archéologique de Mariana (Lucciana - Haute-Corse)
Cette très belle église romane a été érigée, au XIIème siècle, sur le site de la villa gallo-romaine "AD PINIS" qui lui donna son nom. Nous y découvrons quelques éléments en réemploi :
En marbre blanc, la margelle d'un ancien puits utilisée comme cuve baptismale. Les traces laissées par le frottement de la corde sont encore bien visibles.
À gauche du portail et au bas de l'angle du mur, un très beau cadran solaire provenant, très certainement, du site antique...
...Et peut-être aussi la pierre d'autel, en marbre blanc également.
Photos : Église Notre-Dame des Pins (Espondeilhan - Hérault).
Nous découvrons une belle longueur de la conduite sur la rive droite de la Lène, au sortir du défilé et avant la source de Font-Jeannette. Ici, le canal circulait en aérien.
Toujours la même facture pour assurer la pérennité de l'ouvrage.
Sur la droite du chemin, l'aqueduc se prolongeait vers la source de Jambe-Torte.
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