Nous sommes ici à Saint-Couat d'Aude, dans le jardin du Monument aux Morts, tout contre l'église. Cette borne milliaire, datant d'Auguste, permet de dater et de confirmer le tracé de la Via Aquitania, entre Narbonne et Carcassonne. Il s'agit là, bien sûr, d'un moulage. L'original sera bientôt visible dans le futur musée de Narbonne, le Narbo Via (ouverture prévue dès la fin de la crise sanitaire).
Photos : Le Milliaire de Saint-Couat-d'Aude (Saint-Couat-d'Aude - Aude)
Les Montjoies de Montredon-des-Corbières... Les voici, au pied du Castelas, sur la route de l'Abbaye de Fontfroide. Ce sont les derniers vestiges de l'un des aqueducs gallo-romains qui alimentaient en eau "Narbo Martius", la capitale de la Narbonnaise, la Narbonne antique... Une cinquantaine de ces constructions sont encore visibles au milieu des vignes...
Photos : Les Montjoies de Montredon-des-Corbières (Narbonne - Aude)
L'implantation de ce site est certainement due à la présence, toute proche, d'une résurgence d'eau douce. Cette eau pérenne a permis l'installation d'un ingénieux système hydraulique. Deux citernes, dont une en parfait état de conservation, se situent un peu en contrebas du complexe thermal de Saint-Martin. De très belles dimensions (Plus de 10 mètres de long pour 3 de large), elles se trouvaient à proximité du rivage et devaient permettre aux navires de se ravitailler en eau potable, avant de reprendre la mer.
Nous pouvons reconnaître, sur la photo ci-contre l'opus signinum, qui assurait l'étanchéité de la citerne.
Plus au nord, une autre citerne, en opus spicatum cette fois, devait alimenter l'établissement lui-même.
La proximité de vestiges d'une construction de forme carrée et de très fortes dimensions, probablement un phare, peut laisser supposer qu'il s'agissait également d'un point d'accès au port de Narbonne.
Photos : Site archéologique de Saint-Martin (Gruissan - Aude)
Dans ce quartier d'habitations, nous découvrons un important réseau de collecte des eaux usées ainsi que la présence de plusieurs longueurs de canalisations en plomb, encore en parfait état.
En quittant la Place de l'Hotel de Ville, nous nous engageons dans la Rue Droite, sous laquelle, à plus de deux mètres de profondeur, sont certainement encore conservés d'autres vestiges de l'ancienne
voie romaine...
En longeant la Rue Droite, nous sommes à proximité de l'Horreum romain, situé dans une rue parallèle sur notre gauche... Un peu plus loin, nous passons sous une arche.
Sur cette dernière se tient la louve allaitant Romulus et Remus : Copie offerte par la ville de Rome.
Sur la place du Forum, nous pouvons encore admirer deux colonnes romaines...
Nous quittons ensuite le forum par la rue de l'ancienne porte de Béziers...
A cet endroit, la Via Domitia passait par un pont jeté sur un des bras de l'Atax (Aude). Des sept arches de ce pont, une seule reste visible aujourd'hui et le bras du fleuve a pris le nom de Canal de la Robine.
Nous pouvons remarquer, sur les deux photos "en mode portrait", une similitude avec le Pont du Gard : la partie amont est légèrement courbée, pour une meilleure résistance aux eaux fluviales...
Le pont a ensuite été élargi, au Moyen-Âge, afin d'y permettre la construction de maisons, utilisées comme boutiques. Ainsi, encore de nos jours, le pont des marchands a su garder son apparence moyenâgeuse.
Une dernière poutre à été rajoutée pour en renforcer la structure, vers le milieu du XIXème siècle.
Le Ponte-Vecchio narbonnais....
En nous rapprochant de l'ancien bras de l'Atax (Aude), nous arrivons au carrefour de deux grandes voies romaines. Ici, se rejoignaient la Via Domitia et la Via Aquitania, à l'angle des rues Cabirol et Parerie...
Ensuite, la Via Domitia suivait l'actuelle rue du Pont des Marchands. C'est sur ce dernier qu'elle enjambait le fleuve Atax...
En traversant Narbo vers le nord, et après avoir traversé le Canal de la Robine par le Pont des Marchands (cf : Les Ponts sur la Via Domitia), nous arrivons Place de l'Hotel de Ville.
A ce point précis, face au Palais des Archevêques, à 2,50 m de profondeur, un tronçon de la Via Domitia a été mis au jour, en 1997. La présentation de ce site nous permet d'admirer les grandes dalles en calcaire dur ainsi que les "sulci" (bordures latérales).
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