Sur près de 500 m², laissons-nous errer dans ce labyrinthe de pièces aussi rares et harmonieuses les unes que les autres...
Les murs présentaient, sans nul doute, une très grande richesse ornementale, à en croire les fragments en marbre de certains parements, encore visibles ici et là... Malheureusement, les fresques murales ont entièrement disparu...
Un site dont la découverte, lors du labour d'une vigne, nous invite à plonger 16 siècles en arrière, période où nous quittons la Provincia Romana pour entrer dans le haut Moyen-Âge...
De superbes mosaîques, d'influences gauloise et orientale, dénotent la richesse de cette magnifique villa gallo-romaine, devenue palais aux environs du Vème siècle de notre ère...
Arrivés à hauteur du Bois de la Vallongue, au nord-est de Pinet, nous pouvons apercevoir une superbe coupe de la Via Domitia.
Bien que l'interprétation faite sur place ne soit pas garantie, cette tranche d'histoire, qui a su parvenir intacte jusqu'à nous, présente les différentes couches de sa construction... Nous pouvons y reconnaître celle du statumen (matériaux de fondation formant l'assise même de la voie et permettant son drainage interne), du rudus ou nucleus (graviers et sables pour égalisation) ainsi que du summum dorsum qui représente la couche finale de roulement. Cette portion de voie semble avoir subi une refection puisque ces différentes étapes se répètent...
Une borne qui indiquait, sans doute, l'entrée d'une propriété agricole, peut-être au départ de la Via Domitia... Bel exemple de la mise en valeur de la plaine de Poussan à l'époque romaine...
ITER PRI(VATUS)... Chemin privé...
(Provenant du Domaine de la Rouquette à Loupian et également visible au Musée Archéologique de Lattes)...
Après avoir traversé la D32 en longeant la Via Domitia depuis Cessero (Saint-Thibery) et avant de passer la Croix dite de "Ménard", nous voilà arrivés au croisement où, jadis, elle coupait le chemin dit des "Romains", 
il semblerait qu'il s'agisse en fait du chemin des "Romieux". Au Moyen-Age, c'est ce chemin qu'empruntaient les pélerins, depuis Mèze, pour passer l'Hérault au bac de Saint-Apolis...
La fontaine, où les pélerins, les voyageurs et leur monture pouvaient étancher leur soif, doit se situer quelque part par ici... Elle se trouve sous la chaussée et est protégée par une large voûte qui pouvait supporter le lourd poids des chariots...
Une abondante végétation me pousse à reporter mes recherches un peu plus tard, cet hiver par exemple. En tout cas, on y décèle la présence d'eau et même de...
joncs... sur une colline de ronces (photo 1), cela mérite une recherche plus approfondie...
Après Saint-Thibery, la Via Domitia longe la limite nord de la Chora Massaliote d'Agde, cadastrée par les Grecs. 
On peut en déduire qu'elle suit le tracé exact de l'ancienne Via Heraklea.
Le cadastre grec était formé de carrés d'un stade de côté (600 pieds grecs), soit un peu moins de 200 mètres, ce qui est très différent du tramage romain constitué de centuries de 706 mètres de côté, 
comme sur le cadastre romain Béziers B.
Après la traversée du gué du bras mort de l'Hérault qui délimitait la bordure orientale de l'île médiévale de Cessero, on peut suivre la Via Domitia en suivant le tracé du chemin actuel.
En faisant volte-face, après avoir passé la croix de Ménard, nous apercevons au loin, les volcans jumeaux du Mont Ramus qui surplombent Saint-Thibery. 
Ce point de mire naturel était déjà utilisé lors de l'aménagement du chemin préromain : la Via Heraklea, dont les romains pérénnisèrent le tracé en réalisant la Via Domitia sur plusieurs de ses tronçons.
Une autre vue du Pont de Cessero... inhabituelle, iI est vrai. 
Aussi, je présente mes excuses au propriétaire du terrain pour cette intrusion et le remercie de m'avoir permis de réaliser ces quelques clichés... inédits.
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