LE LONG DE LA VIA DOMITIA...

LVGDVNVM - Les mausolées de Trion...

En 1885, à l'occasion de la construction de la voie ferrée Vaugneray-Mornant, aujourd'hui disparue, 10 mausolées furent découverts près du carrefour de Trion. L'intérêt présenté par cinq d'entre eux entraîna leur démontage pierre par pierre et leur installation sur cette place.

Au nord-ouest, nous retrouvons, côte à côte, les tombeaux de IVLIA, QVINTVS VALERIVS et IVLIVS SEVERIANVS.

Au sud-est, tout en bas de la place, nous découvrons celui de SATRIVS.








Celui situé au milieu est le plus ancien. Son épitaphe permet de le dater du 1er siècle de notre ère. Attribué à SEVIR TVRPION, prêtre,  membre d'un collège de six personnes d'où son nom de seviri, préposé au culte d'Auguste. Sur la face est du monument, nous pouvons lire :

"Q CALVIO Q LPAL TURPIONI
SEVIRO
REGILLUS CHRESIMUS MURRANUS DONATUS CHRESTUS
LIBERTEI EX TESTAMENTO"

"À Quintus Calvius Turpio, affranchi de Quintus, de la tribu Palatina
sévir
Régillus, Chresimus, Murranus, Donatus, Chrestus
ses affranchis en exécution de ce testament"

Photos : Mausolées romains - Place Eugène Wernert (Lyon - Rhône)

FORVM ROMANVM - CVRIA IVLIA... La Curie...

Ce grand édifice, dont le parement en carreaux de pierres a aujourd'hui disparu, a été achevé sous Auguste, en 29 avant J.-C.. Connu sous le nom de Curie, il occupe le nouvel emplacement voulu par Jules César. Sa transformation en église, au VIIème siècle, a assuré sa préservation jusqu'à nos jours.

Une partie du parement est encore visible sous le fronton. Son portail, en bronze, est une copie de celui du Temple de Dioclétien. Il fut transporté, au XVIIème siècle, à la Basilique de Saint-Jean du Latran.

Sur son parvis, côté Forum, nous pouvons encore apercevoir un élément du Comitium qui faisait partie de la Curia Hostilia, le plus ancien siège du Sénat Romain.

 

 Quelques photos pour vous aider à positionner le monument sur le Forum Romanum.

Photos : La Curia Iulia - Forum Romanum (Rome - Italie)

NEMAVSVS (AQVAE DVCTVS) - À hauteur du village de Sernhac...

Un peu moins d'un kilomètre au sud-ouest de Sernhac, en arrivant par la D205, et juste après être passé sous l'autoroute A9, nous prenons le premier chemin sur la droite, traversons le pont et nous garons sur la gauche.

  Nous longeons la voie ferrée, sur une soixantaine de mètres vers le nord-est puis, descendons quelques marches. Là, nous retrouvons de nouveaux vestiges de l'aqueduc romain de Nîmes.

Le canal de droite est celui de l'aqueduc, très facilement reconnaissable grâce à la présence d'une épaisse couche de calcaire parasite, formée par l'eau courante pendant plusieurs siècles d'exploitation. Nous y remarquons la présence de quelques traces d'enduit d'étanchéité. Celui de gauche a permis l’assèchement de l'ancien étang de Clausonne.

Photos : Aqueduc romain de Nîmes, le long de la voie-ferrée (Sernhac - Gard)

BAETERRAE (AQVAE DVCTVS) - L'arrivée dans Béziers...

L'aqueduc arrivait dans la ville par le Nord. En suivant l'axe de la rue de Jussieu, puis celui de la rue Édouard Branly. C'est à l'intersection de cette dernière avec la rue Claude Chappe que nous retrouvons une portion de l'ouvrage.

  Nous retrouvons ici un très bel alignement sur trois rangs,  de blocs de calcaire coquillier, taillés et assemblés en grand appareil. Il s'agit là de la base des arches qui, compte tenu de la taille des blocs, devaient être assez hautes. Nous retrouvons d'autres traces visibles, dans les caves de la rue du Maréchal Foch, qui suit également l'axe de l'aqueduc antique.

Photos : Aqueduc romain de Béziers (Béziers - Hérault)

LVGDVNVM - L'amphithéâtre des Trois Gaules...

Ce monument intègre le sanctuaire fédéral des Trois Gaules dédié, depuis l'an 12 avant notre ère, au culte de Rome et  d'Auguste. C'est en ces lieux que se réunissaient, le 1^er août de chaque année, pour la fête de Lug, les délégués des 60 tribus gauloises d'Aquitaine, de Belgique et de Lyonnaise.

C'est sous le règne de Tibère qu'a lieu la construction de l'amphithéâtre, comme en témoigne cette inscription dédicatoire. Celle-ci nous révèle que le grand prêtre Caius Iulius Rufus, à l'aide de ses propres deniers, entreprit la construction d'un amphithéâtre comprenant un podium.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Puis, agrandi en 120 de notre ère, sous Hadrien, sa capacité d'accueil avoisinait les vingt mille places. De nombreuses parties sont encore visibles comme, ici, le canal et le mur du podium qui séparait l'arena (l’arène) de la cavea (les gradins).

Photos : Vue d'ensemble de l'Amphithéâtre des Trois Gaules et vestiges encore visibles - Colline de la Croix-Rousse ;
Titulus dédicatoire de l'amphithéâtre - Musée gallo-romain de la colline de Fourvière (Lyon - Rhône)