Rare monument antique, de ce type, à être parvenu jusqu'à nous, le trophée d'Auguste nous apparait, aujourd'hui, dans une restauration datant du début du XXème siècle. Cette réalisation s'est appuyée sur une projection de l'architecte Jules Formigé, lui-même s'étant inspiré des textes antiques de Vitruve, Pline et César.
Édifié à la fin du 1er siècle av. J.-C. sur le point le plus haut de la Via Iulia Augusta, il commémorait les victoires de l'empereur sur les peuples alpins. Sa dégradation commença au début du Vème siècle avec la destruction de sa statuaire par les moines de Lérins menés par Honorat, qui y voyait là un symbole païen. Ainsi, la statue d'Auguste qui surplombait l'édifice et celles de ses généraux, placées tout le long du péristyle, ont été détruites.
Décoré d'un bel ensemble d'ordre dorique : nous y reconnaissons les colonnes en fûts, surmontées de chapiteaux annelés ; le tout supportant une belle frise composée de métopes, triglyphes, mutules et gouttes. S'agissant de l'ordre dorique romain, les fûts de colonnes ne sont pas cannelés...
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