
Liberté - Égalité - Fraternité
Gravés sur nos mairies, nos monuments, notre monnaie, les fondamentaux de notre pays, de notre société ont-ils encore un sens ?
On peut en douter, puisqu'on peut vérifier au quotidien la transgression de notre devise républicaine.
La liberté : Celle de chacun a pour limite le respect de la liberté de l'autre. Comment faire respecter notre liberté sans le concours de l'État ? La justice, la police devraient nous y aider, mais qu'en est-il dans la réalité ? Le jeu de ballon sur la route qui stoppe la circulation, la puissance d'un autoradio nocturne qui vous prive de sommeil, n'est-ce pas une atteinte à notre liberté ? Qualifier les faits d'incivilité nous prive de l'intervention de l'autorité publique. Pour donner l'impression de prendre en compte le problème, on désigne un délégué à la jeunesse… Adieu liberté.
L'égalité : Ce principe d'évidence simple, puisque mathématique, est souvent complexe à mettre en œuvre. Toutefois si on a ce souci d'égalité gravé en soi, on doit pouvoir limiter les erreurs. Revenez à l'école et trouvez la solution à ces deux problèmes.
Premier problème :
Je dois faire payer une prime fixe d'assainissement pour les eaux usées et donc retraitées ;
réponse A : en fonction des m3 d'eau utilisés,
réponse B : en fonction du nombre de compteur ;
La réponse est A, mais la mairie répond B.
Deuxième problème:
Je dois faire payer un impôt sur le foncier non bâti, autrement dit sur la surface agricole ;
Réponse A : en fonction des dépenses d'entretien et d'investissement sur les chemins et ruisseaux,
Réponse B: en fonction des dépenses globales de la commune,
La réponse est A mais la mairie répond B.
Est-ce dans un souci d'égalité que les vignerons doivent contribuer aux dépenses de la collectivité : ronds- points, éclairage public et autres frais.
La fraternité : Sachant que la liberté et l'égalité ne sont pas des mesures exactes, le législateur a rajouté la fraternité dans un souci d'équilibrer et de faciliter la prise de décision. Si nous avons ce souci de respect, d'amour du prochain, d'entre aide de l'autre, si nous le considérons comme un frère, alors nos décisions sur la liberté et l'égalité seront faciles à prendre.
Le règlement communal interne impose un âge, et une indépendance hygiénique pour être admis en garderie, dont acte. La grave maladie de la maman, le caractère gémellaire de la situation ne peut que nous conduire sur le thème de la fraternité à une décision d'exception…
Liberté, égalité, fraternité, c'est au dessus de nos têtes ; si seulement demain ces trois mots magiques pouvaient nous aider à décider et à diriger...
J'ai dit demain puisque, vous avez bien compris, ce n'est pas le cas aujourd'hui.
Jean-Claude PASTOR
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