C(aius) . CESTIVS . L(uci) . F(ilius) . POB(lilia tribus) . EPVLO . PR(aetor) . TR(ibunus) . PL .
(Caius Cestius, fils de Lucius, de la tribu Poblilia, Préteur, Tribun de la Plèbe.)
VII . VIR . EPVLONVM (Membre du collège des "Septemviri Epulones", prêtres, ici au nombre de sept, qui organisaient les banquets en l'honneur des dieux.)
À cheval sur les vestiges du mur d'enceinte d'Aurélien, la pyramide de Cestius, érigée vers l'an 12 avant notre ère en l'honneur du préteur Caius Cestius, est le seul tombeau de ce type encore visible dans la ville éternelle. Elle est située à proximité du mont Testaccio (colline artificielle essentiellement constituée de débris d'amphores) et de la porte San Paolo (ancienne porte Ostiensis qui menait au port antique d'Ostie).
OPVS APSOLVTVM EX TESTAMENTO DIEBVS CCCXXX ARBITRATV L. PONTI P.F. CLA MELAE HEREDIS ET POTHI L.
Cette autre inscription précise que par décision testamentaire la construction dura 330 jours.
INSTAVRATVM. AN . DOM . MDCLXIII L'inscription tout en bas indique l'année de sa restauration : 1663.
Photos : La Pyramide de Caius Cestius, à Rome. (Rome - Italie)
Les amphores ne sont que de simples emballages destinés au transport et au commerce fluviomaritime de vin, d'huile, de conserves ou de sauces... Elles jouent un grand rôle dans l'économie antique. Fuselées, sphériques ou piriformes (en forme de poire), elles sont toujours dotées de deux anses verticales, d'où leur nom (amphi-phorus ; "qui se porte par deux anses"). Leur capacité varie beaucoup, de quelques litres à plus de cinquante, même si le mot amphore désigne aussi une unité de mesure (un volume d'environ 26 litres).
Les amphores sont scellées par des bouchons de liège ou par des céramiques recouvertes d'un matériau isolant (chaux, poix,...). Le chargement complet d'un bateau peut varier de 1500 à 6000 amphores, selon son tonnage.
Une fois vidées de leur contenu, les amphores sont considérées comme un emballage perdu. Le plus souvent, elles sont jetées par-dessus bord ou brisées. Mais les archéologues se sont aperçus qu'elles étaient aussi réemployées pour d'autres usages : remblais, canalisations et même cercueil d'enfants...
Durant les deux premiers siècles de notre ère, on trouve aussi des amphorisques (amphores miniatures) mais dont la fonction n'est pas clairement établie (certains chercheurs y ont par exemple vu des bouchons d'amphore). L'une d'elle, découverte dans le Rhône, porte notamment une inscription peinte qui mentionne de l'asyntrophon, une plante médicinale très utilisée dans l'antiquité.
Col d'amphore avec bouchon en liège
Type Gauloise 4 produite en Gaule entre la fin du 1er et le milieu du IVème siècle de notre ère. Arles, fouilles du dépotoir Arles-Rhône 3, 2007. Musée Départemental de l'Arles Antique.
Col d'amphore avec bouchon en cuir (extrêmement rare)
Type Gauloise 4 produite en Gaule entre la fin du 1er et le milieu du IVème siècle de notre ère. Arles, fouilles du dépotoir Arles-Rhône 3, 2011. Musée Départemental de l'Arles Antique.
Gauloise 4 et son couvercle
Les lettres T.CR.V correspondent aux initiales d'un citoyen romain, vraisemblablement le propriétaire de l'atelier qui a produit l'amphore.
produite en Languedoc à la fin du 1er - milieu du IVème siècle de notre ère.
Arles, fouilles du Rhône, 2007. Musée Départemental de l'Arles Antique.
Photos : Le Fort de Peccais, en Camargue. (Aigues-Mortes - Gard)
Nous sommes ici à Saint-Couat d'Aude, dans le jardin du Monument aux Morts, tout contre l'église. Cette borne milliaire, datant d'Auguste, permet de dater et de confirmer le tracé de la Via Aquitania, entre Narbonne et Carcassonne. Il s'agit là, bien sûr, d'un moulage. L'original sera bientôt visible dans le futur musée de Narbonne, le Narbo Via (ouverture prévue dès la fin de la crise sanitaire).
Photos : Le Milliaire de Saint-Couat-d'Aude (Saint-Couat-d'Aude - Aude)
SENATVS POPVLVSQVE ROMANVS - DIVO TITO - DIVI VESPASIANI F - VESPASIANO AVGVSTO (Le Sénat et le Peuple romain [dédient cet arc] au divin Titus Vespasien Auguste, fils du divin Vespasien. Par "F", il faut lire "FILIO" et par divin, il faut comprendre feu, car Vespasien et Titus étaient déjà morts lors de la construction du monument.
L'arc est élevé par le Sénat et le peuple romain, en mémoire de l'Empereur Titus. Fils de Vespasien, Il partit avec son père à la conquête de la Judée, qui représentait une province sensible sur la frontière de l'empire. Le siège de Jérusalem, qui dura d'avril à septembre 70 de notre ère, se termina par le sac du temple de la ville, dont le mur des lamentations reste aujourd'hui le seul vestige.
En entrant dans le Forum romain par l'est, dos au Colisée, et en empruntant la Via Sacra (voie sacrée), l'Arc de Titus est le premier monument que l'on rencontre. Sous son arche unique, nous pouvons apercevoir deux bas-reliefs qui nous retracent cette conquête. Sur le pilier sud, le triomphe de Titus, debout sur son quadrige guidé par la déesse Rome. Sur le pilier nord, des légionnaires transportent le butin du temple. Nous pouvons y apercevoir, entre autres, la menora.
Les Montjoies de Montredon-des-Corbières... Les voici, au pied du Castelas, sur la route de l'Abbaye de Fontfroide. Ce sont les derniers vestiges de l'un des aqueducs gallo-romains qui alimentaient en eau "Narbo Martius", la capitale de la Narbonnaise, la Narbonne antique... Une cinquantaine de ces constructions sont encore visibles au milieu des vignes...
Photos : Les Montjoies de Montredon-des-Corbières (Narbonne - Aude)
En 1660, sous le pontificat d'Alexandre VII, l'architecte Francesco Borromini décide de déplacer les énormes portes de bronze de la curie, alors église Saint-Adrien, dans le narthex de la Basilique Saint-Jean-de-Latran, alors en cours de restauration. Celles-ci y sont toujours visibles.
Photos :
La Curie - Forum Républicain (Rome - Italie)
La Basilique Saint-Jean de Latran (Rome - Italie)
Ces trois bornes milliaires, datant des Ier et IIème siècle de notre ère, ont été découvertes près du Trophée de la Turbie. Elles étaient implantées le long de la Via Iulia Augusta et portent respectivement les numéros DCIV (604), DCV (605) et DCVI (606) soit plus de 600 000 pas de Rome. La première est dédiée à Auguste, les deux autres à Hadrien. Elles sont, toutes trois, visibles au Musée Archéologique de Cimiez.
Photos : Musée Archéologique de Cimiez (Nice - Alpes-Maritimes)